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Le
Bataclan,
11 Juin 2003 -
(Sick'N Destroyed)
Après
une course contre la montre et les pièges tendus par les agents de
la SNCF du fait de la situation actuelle très tendue (relative à
la réforme des retraites), je suis finalement arrivé à
Paris.
La
longue et pénible traversée de Paris se déroule dans
la bonne humeur, (l'euphorie même !) jusqu'à ce que nous atteignions,
3 heures avant le passage des Mets au Bataclan, la fameuse salle qui allait
devenir le théâtre d'un événement historique
Chaleur étouffante, bousculades, l'attente est longue
mais heureusement
jonchée de petits faits très marquants comme l'arrivée
des camions qui transportent le matos de tournée
vidés
sous nos yeux impatients.
L'organisation est catastrophique pour les Clubberz qui doivent retirer les
billets qu'ils ont réglés 2 mois auparavant, sans pour autant
les avoir en main
Mais passons au show lui même
C'est dans une ambiance moite et survoltée, que démarre le sample
the Good, the Bad & the Ugly. Lars apparaît enfin, un verre à
la main, qu'il lève comme pour signifier qu'il boit à notre
santé. Surgit alors Jaymz, rageur comme s'il avait 15 ans de moins
puis Rob le trapu et le frisé Hammett. Les premiers accords de The
Four Horsemen font froid dans le dos. Son puissant, lights réglés
comme du papier à musique, charisme à toute épreuve,
l'entrée est fracassante ! Le ton monte encore d'un cran lorsque débute
Leper Messiah, un titre gargantuesque que les Mets avaient délaissé
depuis près de 15 ans, puis le foudroyant No Remorse à la moitié
duquel Jaymz annonce la transition de batterie par un " Mister Ulrich
" rauque et appuyé. La salle est dans un état de liesse
indescriptible. La chaleur est à la limite du supportable et tous les
fans (qu'on reconnaîtra un peu partout dans Paris les heures suivant
le show à leurs torses nus, leurs cheveux collés, leurs joues
rouges et leurs T-shirts trempés en main) ruissellent de transpiration.
Le public est à la hauteur de toutes les espérances et comble
Jaymz qui ne se prive pas de nous adresser un " Meurci Parisss "
maladroit.
Les lumières s'éteignent alors
et les premières
notes de Fade to Black retentissent. Deuxième frisson
Et sublimes
instants à peine altérés par un léger dérapage
de Kirk sur le solo d'outro.
Hetfield
interroge alors le Bataclan en délire : " Qui a St Anger ? "
Une cacophonie assourdissante secoue la vieille bâtisse parisienne.
" D'you like it ?"... Nouveau tremblement. L'intro de Frantic vient
alors heurter nos tympans. Aucun doute, cette chanson est faite pour être
jouée live.
Jaymz présente ensuite tour à tour les membres du groupe jusqu'à
Rob, littéralement ovationné par les fans, et enchaîne
avec deux hits en puissance : Ride the lightning et Blackened.
Lars fait alors un signe de la main. Pour lui, le show est terminé
Du moins c'est ce qu'il aurait voulu me faire croire ! Juste derrière
l'ingé son, j'avais la setlist sous les yeux depuis le début
Après une minute d'absence, les maîtres INCONTESTABLES du heavy
et du metal en général reviennent pour l'éxécution
du carnage suivant qui s'intitule " Seek and Destroy ". Le Viking
Hetfield débute les lyrics par un arrangement " local " comme
il est de coutume depuis maintenant 20 ans : " We are scanning the scene
in PARISSSS tonight ! ". Pour la énième fois la salle s'embrase.
Les Mets qui entre temps ont du tomber le T shirt du fait de la chaleur quasi-saharienne
qui sévit ici s'éclatent comme des gamins. Jaymz gonfle son
ventre d'air jusqu'à avoir l'abdomen rebondi d'une femme bientôt
à terme et fait éclater de rire Kirk qui préfère
retourner de l'autre coté de la scène. Enfin, en guise de conclusion
à ce séjour à Pandemonium, Damage Inc " termine
de nous achever ".
Il est indéniable que la prestation des Mets tient de la très haute volée. Seul Kirk, qui plante la majorité de ses solos, m'a un peu déçu. Il vaudrait peut être mieux pour lui qu'il retourne à ses chères gammes et délaisse un peu le surf. Un statut de guitar Hero, ça s'entretient.
Greg, Sick'N Destroyed