- Some Kind Of Monster, 05 Juillet 2004 -
(Narkose, Lille)

En Exclusivité pour, Narkose nous livre un résumé du documentaire SKOM.

(En VO, sous-titres en français; durée 140mn, traduction médiocre du genre "Sainte Haine, l'Enfant Invisible ou pire le Sentiment sans Nom!!!", je ne savais pas que la langue française était si pauvre en vocabulaire.)

Suite au départ de Jason en janvier 2001, l'avenir de Metallica était remis en question ; qu'allait devenir le groupe? Y aura-t-il un bassiste capable de remplacer Jason? SKOM, le film, est-il une bonne idée? C'est ainsi que s'ouvrent les premières scènes, le tout accompagné des tous premiers lives de Seek n' Destroy .
Pour que le groupe puisse résoudre ces questions, Phil Towle, "the therapist/ the performance enhancement coach"(!) est embauché. Il assitera le groupe en continue dès que celui-ci s'installera temporairement dans les locaux du Presidio en avril 2001.
James le biker à la easy rider devra donc pour la première fois dévoiler "son intimité". Il est d'ailleurs le plus sceptique du groupe quant au projet du SKOM.
Le choc des personnalités "numéro un" oppose Jason à James et vice versa suivi par le duel perpétuel entre Lars et James, dans lequel les F..k et les D.CK sont innombrables et ce, sans toutefois en venir aux mains... God bless(!); Kirk au milieu fait figure de contre-balance, sa présence est un équilibre indispensable.
Une scène coup de coeur dans laquelle Myles, le fils de Lars improvise seul à la batterie, vient apaiser les tensions.
L'intrigue s'amorce donc avec la décision de James d'entamer une cure de désintoxication. Son absence pénalise alors très lourdement la créativité des autres membres qui n'ont plus qu'à tuer le temps.

Entre Lars et son "ZZ Top" de père c'est l'alchimie totale; Kirk nous ouvre les portes de son immense ranch nord californien. Ses abus de drogues et d'alcool l'empêchaient de pratiquer ses autres passions, notamment le surf et l'équitation, dont il profite pleinement désormais.
Lars, Kirk et Bob sont de plus en plus perplexes à propos de James : reviendra -t-il après sa cure?

Ulrich doit ensuite se retrouver en tête à tête avec Dave Mustaine car cela fait partie de la thérapie du groupe. On assiste là à une douloureuse confession de Dave qui s'est toujours senti haï par les gens à cause du batteur des Mets.

6 mois s'écoulent et le sentiment d'abandon est à son comble. Le vide créé par James a vexé Lars qui ne tolère plus le fait de ne pas être respecté dès son retour car la priorité de James n'est plus Metallica mais sa nouvelle vie de famille.
12 avril 2002, 14 mois après le début du tournage, rencontre avec les producteurs du film, au HQ studio : James confirme une fois de plus que c'est uniquement pour tourner une nouvelle page qu'il a accepté cette "intrusion" dans sa vie.
L'après cure pose un nouveau problème. Le groupe doit s'adapter au style de vie de James qui ne peut travailler que de midi à 16H00 (!), toute l'équipe est donc à nouveau handicapée et il est difficile de créer dans ce climat (cf l'inspiration de Lars pour les paroles de Frantic "Searching for donuts!!!"). Quand l'alchimie revient, tous doivent arrêter car il est 15H45, l'heure pour James d'aller rejoindre sa femme à l'école de danse classique de sa fille... un rendez-vous précieux qui passe avant tout.
C'est la goutte d'eau de trop pour Lars. St Anger traîne, la démotivation de James est une preuve de son égocentrisme. Marre de ces nouvelles"fucking rules" ! Il menace à son tour de tout laisser tomber..
Afin de briser la routine, une audition récréative de bassistes a lieu pour que des fans aient la chance de gagner une séance de jams avec le groupe : la gagnante est une femme, un moment qui fédère le groupe.
Kirk a aussi son mot à dire, il ne supporte plus de jouer des solos traditionnels qu'il trouve beaucoup trop ennuyeux et dépassés. L''avis du Q manager tombe :"fuck ballads" pour St Anger. A plusieurs reprises James chante "Temptation" qui ne figurera pas sur l'album.
Du côté des médias c'est plutôt Jason qui fait parler de lui alors que l'épisode de Lars vs. Napster donne le fameux "Money good, Napster Bad" pour les ex-fans qui insultent désormais le groupe. S'ajoute à celà le pessimisme de Bob qui déclare que depuis la disparition de Cliff, le groupe n'a presque plus aucune chance de trouver un bassiste permanent(!!).
C'est à cette période que Lars décide de vendre sa collection de tableaux aux enchères chez Christie's à NYC, encouragé par sa femme qui exulte et lui verse un verre dès qu'une vente est adjugée (!!)(vive les $$$$!)
Enfin, l'épisode de l'audition des bassistes afin de trouver la perle rare pour la future tournée (the cult, coc, a perfect circle bass players...) :
L'idéal selon James serait un bassiste ayant un physique de Frankenstein, quelqu'un qui puisse donner une nouvelle image au groupe et, comme le dit Lars, Rob Trujillo qui a choisit de tenter sa chance sur Battery fut le seul à passer l'épreuve haut la main. Il est le plus authentique et a des médiators à la place des doigts!

Moments très émouvants où Rob est félicité et intègre sa nouvelle famille, il obtient même une importante avance sur son salaire puisqu'il donne du tonus à Metallica.
Quant à Phil, il devient de plus en plus encombrant : ses services coûtent chers, un forfait de $40, 000 par mois. De plus, James doute de sa sincérité et se sent apte à se passer de sa présence. Lars exige même un time off sur le champ.
Pour conclure, seuls deux titres pour l'album sont sélectionnés sur une centaine, mais comme "Frantic" dénotait une instabilité, une embardée dans tous les sens, c'est St Anger qui fut retenu (la vidéo est alors tournée à la prison de St Quentin).
La dédicace au Virgin Mégastore de Paris lors des shows du 11 juin 2003, St Anger # 1 dans 30 pays et des extraits de Frantic en live viennent clore le documentaire.

The End

Narkose, Lille